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Tendances du tourisme et de l’hôtellerie du mois de mai 2019
Date de publication : 03.05.19
Comme chaque année, le mois de mai est marqué par trois jours fériés : la fête du Travail le 1er mai, l’Armistice le 8 mai et l’Ascension le 30 mai. Cette année, chacun de ces trois jours est tombé en semaine, et qui plus est, en milieu de semaine pour le 1er et le 8 mai. Le mercredi est le jour de la semaine qui a le plus d’impact car il permet aux travailleurs à poser deux jours afin de bénéficier d’un « week-end prolongé » de cinq jours. Pour autant, malgré un calendrier favorisant les départs en vacances/weekend, les hôteliers français ont enregistré des performances mitigées ce mois-ci. Globalement, l’hôtellerie française a observé un recul de sa fréquentation, avec -2% de taux d’occupation. Cette baisse est particulièrement marquée sur le segment Super-économique qui affiche un repli de près de 6% de son taux d’occupation. Cette tendance est en partie liée aux dates du Ramadan, du 6 mai au 4 juin (en décalage d’un mois par rapport à 2018). En données cumulées à fin mai, cette baisse est plus contenue avec, en moyenne, un recul de moins de 1% du taux d’occupation compensé par une recette moyenne par chambre louée en hausse de presque 2%. Cela permet d’afficher un chiffre d’affaires hébergement (RevPAR) en progression malgré la mauvaise conjoncture du premier trimestre
Nonobstant une conjoncture plus favorable que les mois précédents, avec trois jours fériés et l’essoufflement du mouvement des gilets jaunes, l’hôtellerie parisienne garde une mine maussade. En effet, les hôteliers parisiens continuent à enregistrer une perte importante de leur occupation par rapport au mois de mai 2018, avec une baisse comprise entre 8% pour la catégorie Luxe et Palace qui souffre le plus, et 1% pour le segment Milieu de gamme, le plus épargné. Globalement, le taux d’occupation à Paris a
reculé d’environ 3% ce mois-ci. En revanche, et sans surprise, l’hôtellerie Haut de gamme du pôle Roissy est la seule catégorie à afficher un taux d’occupation en progression, en ligne avec la hausse du trafic de 3% en mai. Au final, en données cumulées à fin mai, l’hôtellerie parisienne affiche un chiffre d’affaires hébergement (RevPAR) en recul de 2% environ dû à la baisse d’occupation.
Les performances de l’hôtellerie française manquent d’ardeur au mois de mai
Paris ne fait pas figure d’exception puisque les Régions (hors Côte d’Azur) affichent une tendance à la baisse portée de la même manière par le recul du taux d’occupation. Globalement, ce dernier a reculé d’environ 2%, ce qui a entrainé une baisse d’environ 1% du chiffre d’affaires hébergement (RevPAR) ce mois-ci. Notons tout de même qu’à l’inverse de Paris, le segment Superéconomique a été le plus impacté par cette baisse avec un repli de 5% environ de son taux d’occupation. Les grandes agglomérations du Nord-Est, telles que Strasbourg, Reims, Nancy et Lille, et du Sud-Est telles que Marseille ou Avignon, ont particulièrement souffert en ce mois de mai 2019, affichant des RevPAR en baisse jusque 12%. En données cumulées, la tendance reste plutôt positive malgré un mois de mai relâché.
Quant à la Côte d’Azur, l’hôtellerie affiche des performances en dents de scie avec des territoires qui se portent bien face à d’autres en difficulté. Selon le Comité Régionale du Tourisme de la Côte d’Azur, on constate que la clientèle de loisirs continue à tirer le taux d’occupation vers le haut contre une part de la demande d’affaires en mai qui se rétracte année après année. En cumul, sur les cinq premiers mois de l’année, la demande touristique globale baisse, excepté le segment aérien loisirs, qui affiche une forte croissance. Néanmoins, les professionnels du tourisme restent confiants pour la saison estivale 2019 malgré un printemps contrasté en raison de la mauvaise météo et les jours fériés de mai positionnés en milieu de semaine. En outre, on note un retour de la clientèle étrangère long-courrier, telle que les Japonais et les Américains.
A lire : Taux d’occupation du marché hôtelier français en juin 2019
Ce début d’année compliqué n’est pas pour autant une fatalité. En effet, le calendrier événementiel est bien garni, avec par exemple Roland Garros du 26 mai au 9 juin, suivi du salon aéronautique et de l’espace du 17 au 23 juin mais aussi la Coupe du Monde de Football Féminin du 7 juin au 7 juillet. Les amoureux du tennis étaient au rendez-vous, permettant aux hôteliers parisiens d’enregistrer des pics de fréquentation au mois de juin, de la même manière que les hôteliers niçois avec la Coupe du Monde de Football Féminin.
A propos de L'auteur
Philippe Gauguier
Associé In Extenso Tourisme, Culture & Hôtellerie
Expert dans l’étude de marché hôtelier, de l’évaluation de patrimoine et de groupe d’hôtels, de mise en place d’organisation… chez In Extenso Tourisme Culture & Hôtellerie.
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