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Anticiper les risques ou mourir : comment soutenir les TPE/PME ?
Date de publication : 16.02.22
Globalisée, mouvante et hyperconnectée l’économie du XXIe siècle est structurellement crisogène. L’avenir appartient donc aux entreprises qui sauront anticiper les risques et définir une stratégie pour y répondre. Or, les TPE-PME n’ont souvent ni les ressources, ni le temps de le faire. Il faut les y aider.
« Celui qui excelle à résoudre les difficultés le fait avant qu’elles ne surviennent » : ce qui était vrai des généraux de la Chine antique de Sun Tzu s’applique pleinement aux entrepreneurs d’aujourd’hui. Pandémie, inflation, cyber-attaques, ruptures d’approvisionnement, corruption, fraude, évolutions législatives, fiscales ou réglementaires… dans l’économie hyperconnectée, globalisée et, partant, crisogène, du XXIe siècle, les entreprises les plus résilientes sont, plus que jamais, celles qui sont capables d’anticiper les risques et de définir une stratégie pour y pallier.
L’actualité le prouve. Un cargo est bloqué dans le canal de Suez et toutes les entreprises françaises revoient leur logistique achats. La covid-19 se propage et certaines industries sont bloquées faute de composants électroniques. Une cyber-attaque survient et une célèbre PME de lingerie est conduite à se placer en redressement judiciaire.
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Face à une économie de plus en plus instable, les grands groupes ont largement pris conscience de la nécessité d’anticiper de manière proactive les réponses à apporter aux crises qui pourraient pénaliser leur activité, en se dotant notamment de « risk manager ». En revanche, TPE et PME semblent vouloir conjurer les chats noirs sans s’atteler à la question de la prévention des risques. Pourquoi ?
D’abord, parce que les chefs des petites et moyennes entreprises ne disposent ni du temps ni des ressources nécessaires pour mesurer l’impact de chacun des risques sur la pérennité de leur activité – fiscal, cyber, financier, environnemental, sécuritaire, sanitaire, juridique etc.
Ensuite, parce que la gestion quotidienne de leur activité constitue la priorité n°1 des entrepreneurs, reléguant au second rang la mise à jour des outils de prévention comme le document unique de d’évaluation des risques (DUER) et une gestion à moyen terme.
Enfin, parce que les TPE-PME sont structurellement plus fragiles face aux crises que les grands groupes, qui savent puiser dans leurs ressources internes pour les gérer. Le dirigeant de TPE/PME ne peut matériellement ni préparer, ni anticiper les risques : il les gère avec les moyens du bord quand ils surviennent. En 2021, le rapport Hiscox indiquait, à titre d’exemple, que la portion d’entreprises ciblées par des cyberattaques est passée de 38% à 43%. Parmi celles qui avaient été attaquées, une sur six déclarait avoir risqué de peu la faillite tant les sommes en jeu peuvent être colossales pour de petites entreprises.
Ainsi, dans ce type de situation, il serait chaudement recommandé que les entreprises entrent dans une phase de résilience. Il est impératif qu’une « aide » ou « un chèque de prévention des risques » soit mis en œuvre par l’Etat pour aider les TPE-PME à renforcer leur solidité face à des crises qui peuvent les faire disparaître. Le moment est d’autant plus propice que la crise sanitaire a démontré qu’en cas de crise grave, c’était in fine à l’Etat – et donc au contribuable – que revenait la charge d’assurer le rôle d’assureur en dernier ressort des TPE-PME et de pallier leurs vulnérabilités pour sauvegarder l’emploi.
A propos de L'auteur
Antoine De Riedmatten
Président du Directoire
En tant que Président du Directoire, Antoine est notamment responsable du dispositif national de gestion de crise du groupe In Extenso
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